Né à New York en 1960 d’un père haïtien et d’une mère portoricaine, Jean-Michel Basquiat s’initie au graffiti avant de devenir rapidement une des figures incontournables de la scène artistique new-yorkaise des années 1980. S’entourant de personnalités comme Andy Warhol, David Bowie ou encore Madonna, il devient le plus jeune artiste à participer à documenta 7 et le premier artiste afro-américain à atteindre une renommée internationale. Outsider excentrique et superstar exploitée, il meurt d’une overdose en 1988.

L’exposition de l’Albertina regroupe cinquante œuvres de collections publiques et privées exceptionnelles, afin d’apporter un regard nouveau sur la production singulière de Basquiat. Le parcours amène avant tout à découvrir son langage pictural : un trait énergique, des mots, des symboles et une manière unique d’intégrer le collage à ses peintures, sculptures, objets et dessins de grand format. Ces éléments sont autant d’outils narratifs qui permettent à l’artiste de valoriser son héritage afro-americano et caribéen et de remettre en question l’omniprésence du racisme et des hiérarchies sociales. L’œuvre de Basquiat apparaît ainsi d’une extraordinaire contemporanéité.