
Art Genève, Palexpo, Genève 30 janvier 2030 - 2 mars 2025
Dessiner la modernité. Œuvres sur papier de la Fondation Gandur pour l’Art
La Fondation Gandur pour l’Art a le plaisir de participer à la 13e édition d’Art Genève, qui se tiendra du 30 janvier au 2 février 2025 à Palexpo, Genève. À cette occasion, la Fondation présentera Dessiner la modernité. Œuvres sur papier de la Fondation Gandur pour l’Art, révélant un pan méconnu de ses collections, alors même que les expositions d’art abstrait de la Fondation se sont attachées jusqu’à présent aux créations postérieures à 1945. Une entorse chronologique née de la découverte par Jean Claude Gandur des oeuvres puristes d’Amédée Ozenfant et de Le Corbusier.
Commissariat : Bertrand Dumas
L’intérêt de Jean Claude Gandur pour le dessin s’est manifesté avec la découverte des œuvres puristes d’Amédée Ozenfant et de Le Corbusier. Du peintre et de l’architecte, le collectionneur a réuni un ensemble qui permet de saisir l’essence et le développement de leur démarche artistique commune. Celle-ci prend forme dans le contexte ambivalent de l’après-guerre où les « années folles » sont aussi celles de la douloureuse, mais euphorique reconstruction. Aux côtés des scientifiques et des ingénieurs, dont ils empruntent les outils de précision, les artistes exposés vont tous prendre part à cette « renaissance » en se consacrant à la recherche d’un nouveau langage artistique. Celui-ci s’exprime, au travers des 35 œuvres présentées, par une quête identique de rationalité et d’universalité.
« La guerre est finie, tout s’organise, tout se clarifie et s’épure […] ». C’est par ces mots programmatiques qu’Amédée Ozenfant et Charles-Édouard Jeanneret, qui n’a pas encore pris son pseudonyme de Le Corbusier, introduisent le manifeste du purisme publié en novembre 1918. Le nouvel art qu’ils professent affiche une volonté obsessionnelle de sobriété et de clarté. Elle naît en réaction aux excès décoratifs du futurisme et du cubisme tardifs. Pour mettre en pratique leur théorie, les deux complices opèrent une synthétisation des formes réduites à l’état pur, c’est-à-dire à leur essence géométrique. Cette appréhension mathématique de l’objet confine à l’abstraction dans les œuvres les plus abouties du purisme.
Dans les compositions puristes, les objets s’assemblent avec une efficacité et une précision mécanique que l’on retrouve dans les compositions de Willi Baumeister ou d’Auguste Herbin qui montrent ce même rapport ingénieux et ludique entre les formes géométriques. Ce dernier découle de la fascination qu’exerce la machine sur la plupart des artistes modernistes, à l’image d’une étude pour le Sourire noir du Tchèque František Kupka ou du Kinematogramm de l’Allemand Robert Michel qui détaille les rouages d’un vilebrequin. Icônes des temps modernes, ces œuvres illustrent les nouvelles puissances motrices qui rythment l’art et l’industrie des années vingt.
Au milieu de ce bruyant concert des forces mécaniques, les délicats dessins de Léon Tutundjian ajoutent à cet ensemble inédit une note poétique. Fuyant le plateau anatolien, en Turquie, cet Arménien, débarqué à Paris en 1924, est l’auteur de ces vibrantes encres noires saupoudrées de graphite comme une pluie d’étoiles.

SALON ART GENÈVE
Stand A34
Palexpo – Genève
Route François-Peyrot 30
1218 Le Grand-Saconnex
Œuvres à la loupe
août 2018 Beaux-arts
Table, pipe, livres, bouteille, papier d’Amédée Ozenfant
En mars 2018, la Fondation Gandur pour l’Art saisissait l’opportunité d’acquérir sur le marché de l’art parisien l’un des plus ambitieux et des plus rares dessins d’Amédée Ozenfant encore conservé en mains privées. Son départ prochain pour l’exposition à Tokyo, Le Corbusier and the Age of Purism au Musée national de l’Art occidental (19.02 – 19.05.2019), est l’occasion d’apprécier dans le détail ses hautes qualités formelles et techniques tout en analysant sa situation charnière dans l’œuvre graphique du fondateur du Purisme.
Publication
janvier 2025 Cahier