
Lire, voir et jouer
ArtCase
Conçu à l'occasion des 15 ans de la Fondation Gandur pour l'Art et décliné en trois plateaux autour des thématiques vêtir, habiter et voyager, ArtCase propose une version revisitée du jeu de l'échelle, mêlant course contre la montre et découverte des œuvres et objets qui habitent les collections de la Fondation.
Vêtir
Rencontre entre des corps et des matériaux textiles, l’art de (se) vêtir constitue depuis des millénaires une pratique humaine agissant tour à tour comme une protection, un outil, un marqueur social, un moyen d’identification, d’appartenance ou encore de distinction.
Dans ce premier volet d'ArtCase, jeu de l’échelle imaginé par la Fondation Gandur pour l’Art autour de ses collections, le vêtement est aussi bien présent en tant qu’objet, qu’il est un élément représenté en peinture, sculpture ou photographie. Il traverse les époques et les aires géographiques, donnant matière à de nombreux récits qui bien qu’éloignés sont tous unis autour de sa fonction première : couvrir les êtres humains et les œuvres qui les représentent d’un voile de pudeur.
Extrait de l'introduction par Olivia Fahmy
Statuette d'Aphrodite attachant son collier dite "Aphrodite Mutiaux"
Her Majesty, Queen Sophie [Sa Majesté, reine Sophie]
Statuette d'Aphrodite attachant son collier dite "Aphrodite Mutiaux
Milieu Ier siècle après J.-C.
Terre cuite, moulage
36 x 14.5 x 6.9 cm
FGA-ARCH-RA-0198
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l'Art, Genève. Photographe : André Longchamp
Mary SIBANDE
Her Majesty, Queen Sophie
2010
Photographie, impression pigmentaire
Édition de 10 exemplaires et 3 épreuves d’artiste
Épreuve d’artiste non numérotée
104 x 69 cm
FGA-ACAD-SIBAN-0001
© Mary Sibande
Liens entre ces œuvres
Une déesse antique, vêtue d'une robe au plissé mouillé, vous a-t-elle fait bondir de quelques cases ? Si c'est le cas, vous vous trouvez sûrement sur la case 36, où l'œuvre de Mary Sibande dévoile une travailleuse domestique magnifiée.
Ces deux œuvres sont ici rapprochées pour...
Il mimo [Le Mime]
Artistic Foot(wear) [Pied(chaussure) artistique]
Umberto MARIANI
Il mimo [Le Mime]
Novembre 1969
Acrylique sur toile
91.9 x 64.6 cm
FGA-BA-MARIA-0001
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Morin © Umberto Mariani
Allen JONES
Artistic Foot(wear) [Pied(chaussure) artistique]
1966
Huile sur toile avec étagère en formica et talon aiguille en cuir verni
93 x 92.3 cm x 10.7 cm
FGA-BA-JONES-0001
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Morin © Droits réservés
Liens entre ces œuvres
Les gants d'Umberto Mariani vous ont-ils faits dégringoler vers les bas transparents de la silhouette féminine d'Allen Jones ? C'était irrémédiable. Ce passage en case 3 est l'occasion de vous plonger dans les mutations sociétales autour de la condition des femmes dans les années 1960.
Alors que la structure de la famille traditionnelle évolue et que les femmes gagnent en autonomie, la représentation de leurs corps témoigne de cette émancipation. Dans Il mimo [Le Mime], Umberto Mariani se concentre sur une recherche esthétique sur le rendu du tissu qui sublime les mains gantées. Allen Jones, lui, illustre cette métamorphose dans l'œuvre Artistic Foot(wear) [Pied(chaussure) artistique] en mettant en avant la séduction qui accompagne la femme moderne. Les silhouettes se libèrent et les vêtements s'adaptent à un nouveau style de vie.
Mendiant assis
Charité de saint Martin
Matthias KOLB, attributed to
Mendiant assis
2e quart XVIIIe siècle
Ivoire, bois de tilleul et verre (disparu)
30 x 14.8 x 17.4 cm
FGA-AD-BA-0015
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : Thierry Ollivier
Charité de saint Martin
1er quart XVIe siècle
Pierre calcaire de Bourgogne, restes de polychromie
83.5 x 64 x 33 cm
FGA-AD-BA-0184
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : Thierry Ollivier
Liens entre ces œuvres
Partant d'un mendiant à l'habit déchiré, vous vous êtes élevé jusqu'en case 53. C'est bien grâce à la charité de saint Martin, lui qui donne son vêtement à un pauvre.
Ces deux œuvres ont été rapprochées pour leur réflexion sur la fonction première de l'habit qui nous couvre et nous protège du froid et des conditions extérieures. En mettant en avant des corps exposés et dans le besoin, ces deux œuvres rappellent l'importance pour chacun de pouvoir se vêtir et la nécessité d'être solidaire.
Modèle d’une porteuse d’offrandes
Statuette composite dite de "princesse"
Modèle d’une porteuse d’offrandes
1er quart IIe millénaire avant J.-C. (-1994 - -1781)
Bois polychrome
36 x 12.4 x 5.5 cm
FGA-ARCH-EG-0198
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l'Art, Genève. Photographe : André Longchamp
Statuette composite dite de "princesse"
Fin IIIe millénaire - début IIe millénaire avant J.-C. (-2100 - -1901)
Chlorite et calcite
23 x 9.5 x 13 cm
FGA-ARCH-BA-0023
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l'Art, Genève. Photographe : André Longchamp
Liens entre ces œuvres
Vêtue d'une sobre robe blanche, une porteuse d'offrande égyptienne vous a tendu l'échelle vers une princess plurimillénaire d'Asie centrale portant une lourde étoffe à motifs géométriques. En case 41, réfléchissez au vêtement comme moyen d'identification et d'appartenance. L'habit permet ici par sa simplicité ou sa finesse de décrire les rôles de ces deux femmes au sein de leurs sociétés respectives.
Œuvres du jeu
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