Organisée à l’occasion du cinquantenaire de la Fundació Joan Miró, Miró et les États-Unis retrace la relation intense, bidirectionnelle et intergénérationnelle entre Joan Miró et l’art nord-américain. Si l’on sait que de nombreux artistes nord-américains ont été inspirés par Miró, il est moins connu que celui-ci a lui-même été profondément influencé par la peinture gestuelle américaine, dite Action Painting, ainsi que par les grands formats.

Parmi les moments clés ayant poussé Miró à s’intéresser à la scène new-yorkaise figurent deux rétrospectives qui lui ont été consacrées aux États-Unis (en 1941 et 1959), les sept séjours qu’il y a effectués entre 1947 et 1968, ainsi que le rôle déterminant de son marchand Pierre Matisse, sans oublier le soutien d’institutions et de collectionneurs américains, à une époque où New York s’imposait comme la nouvelle capitale mondiale de l’art, au détriment de Paris.

L’exposition propose ainsi des dialogues entre le corpus de Miró et de nombreuses œuvres d’artistes américains, ou ayant vécu et travaillé aux États-Unis, tels que Louise Bourgeois, Alexander Calder, Helen Frankenthaler, Lee Krasner, Arshile Gorky, Alice Trumbull Mason, Jackson Pollock ou encore Mark Rothko. Parmi les mises en regard de peintures, dessins, sculptures et gravures figure l’œuvre Untitled (1952–1953) de Joan Mitchell, prêtée par la Fondation Gandur pour l’Art.