
Musée Maillol, Paris (FR) 8 novembre 2024 - 23 mars 2025
Nadia Léger
Une femme d'avant-garde
Du 8 novembre 2024 au 23 mars 2025, le musée Maillol consacre une rétrospective à Nadia Léger (1904-1982), figure emblématique de l’art du XXe siècle dont le parcours exceptionnel demeure méconnu. La Fondation Gandur pour l’art contribue à cet hommage à travers le prêt de 4 œuvres de son entourage permettant de mieux saisir l’ampleur de son talent et de sa contribution à l'art du XXe siècle.
Commissariat : Elie Barnavi, Aymar du Chatenet, Jean du Chatenet, Michel Draguet, Léa Rangé, Benoît Remiche.
Immigrée jeune en France depuis la Russie, Nadia Khodossievitch-Léger a été tout à la fois peintre prolifique, directrice de l'Atelier de Fernand Léger — son mentor et époux —, bâtisseuse de musées, résistante, éditrice et militante communiste. À travers plus de 150 œuvres, l’exposition retrace son parcours exceptionnel, depuis son village natal jusqu’à Paris, suivant les influences qui l’ont marquée et les communautés artistiques qu’elle a côtoyées.
Cette rétrospective témoigne de l’évolution constante de son style — du cubisme au suprématisme, du suprématisme au réalisme et un retour au suprématisme — en établissant des correspondances entre son art et ses engagements politiques et sociaux. Ceci grâce à des dialogues inédits avec les œuvres de Fernand Léger, Pablo Picasso et des élèves de l'Atelier Léger Nicolas de Staël, Hans Hartung et Marcelle Cahn, dont la Fondation Gandur pour l’Art prête des œuvres.
Membre active du Parti communiste, agente de liaison pour les Francs-tireurs et les partisans durant la guerre, la dimension politique est centrale dans ses œuvres, qui deviennent, à partir de 1947, relais de la pensée communiste.
De Tolstoï à Chagall en passant par Staline, hommes et femmes politiques, artistes, écrivains ou encore cosmonautes forment le panthéon personnel de Nadia Léger, qu’elle représente sur fond d’aplats colorés. Certains des portraits réalisés ont orné les congrès du Parti communiste français, et d’autres traduits en mosaïques monumentales puis offerts et installés dans des lieux publics des grandes villes d’URSS.
Longtemps éclipsée par son mari, et difficilement identifiable par le public par manque d’unité de style ou d’inspiration, Nadia Léger retrouve ici la place qu’elle mérite dans l’histoire de l’art moderne.

MUSÉE MAILLOL
59-61 Rue de Grenelle
75007 Paris
France
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