Expositions


Perrotin, New York   13 avril 2024 - 23 mai 2024

The New School of Paris through its Pioneering Women (1945-1964)

Trois œuvres insignes de la Fondation traversent l’Atlantique pour rejoindre les cimaises de la Galerie Perrotin, à New York. Cette dernière consacre la première exposition sur la « Nouvelle École de Paris » aux Etats-Unis, avec des œuvres explorant la période de 1945 à 1964. La présentation rassemblera de nombreuses archives relatant l'histoire de femmes pionnières qui ont contribué à façonner ce mouvement de l'après-guerre.

Commissariat : Thomas Schlesser

En 1952, le critique d’art Charles Estienne utilise pour la première fois l'expression « Nouvelle École de Paris » à la Galerie Babylone. L'art qui émerge à Paris après 1945 bénéficie d'un marché florissant, mais souffre de malentendus et de nombreux scandales. Ni la presse ni le public bourgeois parisien de l'époque ne sont unanimes pour apprécier et commenter ces nouvelles tendances. Néanmoins, en l'espace de quinze ans, le nouveau style s'est imposé, faisant enrager les partisans d'un style plus traditionnel, expressionniste ou plus onirique à la suite de Picasso. Les noms de Pierre Soulages, Zao Wou-Ki et Hans Hartung deviennent rapidement célèbres dans le monde entier, ce dernier remportant le Grand Prix avec Fautrier à la Biennale de Venise en 1960.

Cette exposition dresse le portrait d'un moment, plutôt que d'un mouvement : la « Nouvelle École de Paris » était un groupe cosmopolite et hétérogène de peintres abstraits qui a vu le jour entre 1945 et 1964. L’exposition s’ouvre sur deux œuvres pionnières de la Nouvelle École. Au côté d’une peinture de Hans Hartung, achevée en 1945, voisine l’iconique Composition de Wols de 1946, chef-d’œuvre de l’art informel prêtée par la Fondation Gandur pour l’Art. Second prêt, l’œuvre 30.10.61 de Zao Wou-ki, illumine la troisième section de l’exposition aux côtés de peintures de Hartung, Soulages et Anna-Eva Bergman qui partagent un langage visuel commun où de vastes étendues de couleurs capturent et reflètent la lumière. Dans la section suivante, Paris, la nuit de Maria Helena Vieira da Silva, troisième et dernier prêt, dialogue avec les « extensions infinies » de Bergman et autres « rêveries » de Terry Haas et Geneviève Hasse. La liste des artistes exposés ne serait pas complète sans citer Georges Mathieu, Serge Poliakoff et Gérard Schneider, tous figurent de proue de la « Nouvelle École de Paris » remise à l’honneur part la Galerie Perrotin.

Tel un halo lumineux au centre duquel se trouve la capitale française, l'exposition explore également un groupe de galeristes et de critiques féminines qui ont su déceler le potentiel de ces artistes et les promouvoir, agissant comme de remarquables visionnaires.

Cette exposition, dont le commissariat est réalisé par Thomas Schlesser, est organisée en collaboration avec les ACA (Archives de la critique d'art), la Fondation Hartung-Bergman et la Fondation Gandur pour l'Art, et offre un aperçu sans précédent de la vie de ces femmes visionnaires dans le Paris de l'après-guerre.

PERROTIN NEW YORK
130 Orchard St
New York, NY 10002
United States

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Œuvres en prêt

Maria Helena VIEIRA DA SILVA
Paris, la nuit
1951
WOLS
Composition
Vers 1946-1947
Wou-Ki ZAO
30.10.61
30 octobre 1961