Maria Helena Vieira da Silva est née le 12 juin 1908 à Lisbonne. Dès l’âge de onze ans, elle intègre l’Academia das Belas Artes pour y étudier le dessin et la peinture. À dix-neuf ans, elle s’installe à Paris, où elle s’exerce à la peinture avec Fernand Léger, à la sculpture avec Antoine Bourdelle, puis Charles Despiau, et à la gravure avec Stanley William Hayter.

Figure majeure de l’abstraction européenne, Vieira da Silva fait partie de la Seconde École de Paris, véritable melting-pot d’artistes internationaux actifs dans la Ville-Lumière qui retrouve, après-guerre, son pouvoir d’attraction et de fascination. À l’instar des autres artistes de cette mouvance, elle fait usage d’une abstraction expressive basée sur le monde réel, occupant une sorte de juste milieu entre la figuration et l’abstraction. Dès les années 1950, ses œuvres montrent un fort intérêt pour les paysages urbains, ports, carrefours et autres zones transitoires, mêlant la figuration allusive à l’abstraction de compositions complexes et de formes fragmentées.

L’exposition Paris et nulle part ailleurs permet au public de se plonger dans l’effervescence d’après-guerre, qui vit émerger à Paris de nouvelles visions artistiques dans des domaines aussi variés que l’abstraction, la figuration, l’art cinétique ou encore l’art corporel (Body Art).