L'Œuvre du mois


mars 2023 Beaux-arts

Ivan Messac
Black Panther, Tigre de papier

Au moment où la Fondation Gandur pour l’Art prépare sa prochaine exposition Années pop, années choc1960-1975 avec le Mémorial de Caen, il est intéressant de s’arrêter sur l’œuvre de l’artiste Ivan Messac et plus spécifiquement sur ses peintures politiques datant de la fin des années 1960 qui y seront présentées. L’une d’entre elles, qui a récemment rejoint la Fondation, marque de façon évidente l’engagement de l’artiste en révélant des enjeux politiques et sociétaux ayant agité la France des années 1960.

Voir l'œuvre dans la collection

Ivan MESSAC (Caen, 1948)
Black Panther, Tigre de papier
1969
Acrylique sur toile
81,2 x 116,2 cm
FGA-BA-MESSI-0007

Provenance

Atelier de l’artiste
Galerie T&L, Paris, 2022 

Expositions

Aspects du racisme, Paris, 20.10 – 20.11.1970
Ivan Messac, Pop politique 1967-1972, Paris, Galerie T&L, 17.03 – 08.04.2022
En préparation : Années pop, années choc, 1960-1975, Caen, Mémorial de Caen, 23.06 – 31.12.2023

 

Ivan Messac black panther
(Fig. 1) © Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Morin © 2023, ProLitteris, Zurich

Un artiste engagé

 

Né à Caen en 1948 Messac évolue dans un environnement intellectuel, bercé par les loisirs créatifs de ses parents, de l’exemple de son grand-père écrivain et militant, et de son oncle journaliste et féru de littérature.1

En 1960, sa famille se rapproche de Paris et s’installe près de Nanterre. Ce nouveau cadre est important pour l’artiste car il motive la direction artistique qu’il prendra quelques années plus tard2. Évoluant dans un milieu politisé, dans une ville comme Nanterre « communiste » et « armée sur le plan culturel »3, l’artiste se rapproche des cercles étudiants engagés, dans une atmosphère protestataire préfigurant Mai 684.

 « J’aime dire que je suis à la fois un enfant des Beatles et du marxisme : au départ, je ne voyais pas la peinture comme un lieu de l’engagement. C’est le climat de la ville que j’habitais qui est pour beaucoup dans ce changement : Nanterre. »5

Autodidacte, Messac n’a jamais fréquenté l’école des Beaux-Arts. Il préfère entreprendre des études de philosophie à l’université de Nanterre car elles constituent, selon lui « une bien meilleure formation pour faire de la peinture »6. Dans ce contexte, son travail – consacré jusqu’en 1967 à la création de gouaches psychédéliques – prend une dimension beaucoup plus sociale dès 1968. Utilisant d’abord l’encre de Chine7, il exécute ensuite des peintures en aplats, aux couleurs pop, jouant d’ombres et de lumières à l’aide de pochoirs, technique emblématique de ses œuvres peintes entre la fin des années 1960 et les années 1970.

 

 « J’aime dire que je suis à la fois un enfant des Beatles et du marxisme : au départ, je ne voyais pas la peinture comme un lieu de l’engagement. C’est le climat de la ville que j’habitais qui est pour beaucoup dans ce changement : Nanterre. »8

Proche de la capitale, Messac développe son intérêt pour la politique en se rendant régulièrement, dès 1967, aux débats organisés à l’ARC et fait alors ses premières armes dans la vie artistique parisienne9. Lors du débat autour de la « Salle rouge pour le Vietnam » en février 1969, il est introduit au Salon de la jeune peinture dont il devient membre du comité et où il expose, dès cette année-là, aux côtés d’artistes, tels que Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo, Henri Cueco, Jacques Monory et Bernard Rancillac10. En réponse à une abstraction dominante après la Seconde Guerre mondiale, la figuration narrative affiche sa volonté de raconter la réalité quotidienne et la société des Trente Glorieuses en la remettant en question11.

Conscients de la « puissance des images »12 et voulant « évacuer toute ambiguïté », les artistes de ce mouvement cherchent à « maintenir entre eux et leur travail une certaine distance »13. Pour cela, ils puisent dans ce que la communication de masse met à disposition, comme la publicité, le cinéma, la bande dessinée ou encore la photographie14. Ces outils deviennent une des composantes principales de leur langage et c’est d’ailleurs ce qui ressort dans le travail de Messac. Avec ses peintures et ses dessins, le jeune artiste rend compte des années 1960, de ses injustices, de ses aspirations et des luttes sociales qui en découlent. Il met en lumière, à l’instar des autres artistes de la figuration narrative, le « brouillard d’illusions » qu’est devenue la société d’abondance après des années de reconstruction15. Ainsi, avec son style pictural « pop » et les sujets sociétaux qu’il traite, Messac se rapproche des principaux artistes de ce mouvement16, comme en atteste son œuvre Black Panther, Tigre de papier datant de 1969 (fig. 1).

Tigre et panthère

 

Cette peinture révèle deux problématiques distinctes, illustrées par des sujets qui s’opposent aussi bien qu’ils se répondent. Sur fond rouge, une silhouette affublée d’un béret, porte un fusil sur son épaule droite. Elle semble être entourée par d’autres individus, dont un lui faisant face et portant un béret similaire. Facilement identifiable grâce au titre de l’œuvre ainsi que par son « uniforme », ce personnage fait manifestement allusion à un membre du Black Panther Party qui se développe aux États-Unis à partir de 1966 pour défendre le droit des communautés afro-américaines. D’après le témoignage de l’artiste17, il s’agirait même de l’un de ses membres fondateurs, Huey P. Newton (1942-1989)18. Le port de l’arme, signe d’intimidation et de provocation, évoque la prise du Capitole de Sacramento, capitale de l’État de Californie, le 2 mai 1967. À la suite d’une décision législative gouvernementale visant à réduire les droits des afro-américains19, trente membres des Black Panthers se réunissent ce jour-là devant le Capitole pour s’y introduire en armes (fig. 2). L’image à laquelle semble se référer Messac pourrait se rapprocher d’une photographie de Huey P. Newton, fusil à l’épaule, réutilisée régulièrement dans la presse américaine (fig. 3).

(Fig. 2) The Sacramento Bee, 2 mai, 1967, vol. 220, n° 35'896. Disponible en ligne.
(Fig. 3) Huey P. Newton et Bobby Seale, se tenant devant le quartier général du Black Panther Party à Oakland, Californie, 1971, lithographie, 73,7 x 58,4 cm. Collection Smithsonian National Museum of African American History and Culture, (libre de droits).

En opposition à cette figure protestataire, les préoccupations de la silhouette sur fond vert sont tout autres. Armée de son caddie de supermarché, son attention est tournée vers la consommation. Issue probablement d’un magazine ou d’une publicité de l’époque, l’image évoque le stéréotype de la femme au foyer, « victime » de la société d’abondance, à l’instar de la communauté afro-américaine victime des discriminations sociales de l’Amérique des années 196020.

Bien qu’opposés, les deux sujets se rejoignent, non sans un trait d’ironie. D’un côté, le Black Panther Party d’inspiration marxiste-léniniste, figuré par la faucille et le marteau, s’oppose au capitalisme avec force et conviction. De l’autre côté, la société américaine est menée par le bout du nez par ses propres idéaux capitalistes, balayant ainsi d’un revers de caddie le symbole communiste.

Le titre a son importance dans ce jeu de miroir. En effet, Tigre de papier, provenant de la célèbre expression de Mao Tsé-Toung dans une interview de 195621, est en fait une personnification de l’Amérique impérialiste, aussi rugissante qu’inoffensive et facilement domptable. Dans cette peinture, le Tigre – reflet des États-Unis, victime de la surconsommation – vient en regard de la Panthère qui, elle, lutte et milite sans peur pour défendre ses droits. Portée par ce double titre et par ces sujets se faisant écho, cette œuvre est un reflet critique des problèmes sociétaux de ces années-là.

ivan messac angela
(Fig. 4) © Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Morin © 2023, ProLitteris, Zurich

Les luttes sociales à travers Angela

 

Black Panther, Tigre de papier peut aisément être rapprochée d’un autre tableau de la collection, que l’artiste lui-même associe volontiers22. Réalisée la même année, Angela, Angela (fig. 4) est également composée en miroir et aborde aussi des problématiques liées aux luttes sociales de l’époque.

Faisant allusion à l’icône féminine des Black Panthers, Angela Davis23, le titre laisse également entendre que la jeune femme sortant de l’automobile pourrait s’appeler Angela24. Cette double évocation démontre l’importance que l’artiste accorde à cette figure. Angela est alors aussi bien associée à la leader des luttes communistes, féministes et des minorités qu’à l’image de la femme post Mai 68, marque de la libération des mœurs, portant la mini-jupe symbole de la libération sexuelle, contrastant ainsi avec la femme au foyer de Black Panther, Tigre de papier25.

 

(Fig. 5) Extrait du journal « Black Panther Party Newspaper Service », vol. VI, n° 20, 12 juin 1971, n.p. Disponible en ligne

Dans ce tableau Messac aborde plusieurs problématiques. En effet, sur la partie droite de la composition, l’artiste s’attache à représenter la lutte des minorités, symbolisée par la répétition en mosaïque de la silhouette d’Ericka Huggins, icône des Black Panthers au même titre qu’Angela Davis (fig. 5). Souvent utilisée dans la presse ainsi que sur les pancartes des sympathisants du Black Panther Party pour exiger la libération des prisonniers politiques26, l’image poing levé d’Ericka Huggins symbolise le combat contre les inégalités auxquelles font face les communautés afro-américaines dans les années 1960.

(Fig. 6) © Courtesy Galerie T&L, Paris © 2023, ProLitteris, Zurich

Tout en illustrant la lutte des femmes et celle des minorités, une troisième problématique propre à cette période et aux contestations issues de Mai 68 est décrite ici par Messac. Le personnage accroupi représente en effet pour l’artiste une personnification du « tiers-monde », comme on l’appelait à l’époque27. En ce sens, la femme sur la gauche du tableau prend une toute autre signification et vient contraster avec cette image de la pauvreté. D’allure distinguée et sortant d’une automobile, Angela peut, dans ce schéma, être associée à la classe dominante, symbolisant ainsi le clivage qu’il peut exister dans la société d’abondance des années 1960, où la lutte des classes dérivant des idéaux marxistes, rejoint les diverses luttes sociales comme celle des femmes et celle des minorités.

Avec ces deux œuvres, Messac s’impose comme un artiste brossant le tableau d’une société contestataire dans laquelle il évolue à la suite de ses camarades de la figuration narrative. Comme eux, il utilise le matériel issu des médias pour dépeindre le quotidien et la réalité politique d’où découlent les luttes sociales qui agitent la fin des années 1960 et les années 1970, comme le démontrent d’autres œuvres de l’artiste conservées à la Fondation Gandur pour l’Art28. C’est le cas du Modello pour la fresque de Nanterre (1969) qui décrit le climat révolutionnaire de Mai 68 et les luttes étudiantes, mais également Loin des Réalités (1969) qui montre la confrontation des blocs est-ouest, ou encore Viet Nam 70 (1970-1971) qui dénonce la guerre du Vietnam et le fardeau porté par la population vietnamienne (fig. 6 à 8).

Lucie Pfeiffer
Assistante conservatrice collection beaux-arts
Genève, mars 2023

(Fig. 7) © Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Morin © 2023, ProLitteris, Zurich
Ivan Messac Vietnam
(Fig. 8) © Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Morin © 2023, ProLitteris, Zurich

Notes et références

  1. Pacifiste mais également résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, le grand-père d’Ivan Messac était aussi un romancier reconnu qui repose aujourd’hui au Panthéon : BELLET, Harry, Ivan Messac, De la peinture avant toute chose, Paris, Somogy éditions d'art, 2005, p. 10.
  2. Ivan Messac évoque des rencontres au sein de ce milieu intellectuel, qui lui ont apporté beaucoup pour la suite : voir Ibid., p. 11.
  3. Ivan Messac, Pop politique, 1967-1972, catalogue d'exposition [Paris, Galerie T&L, 16.03 –08.04.2022], Paris, Galerie T&L, 2020, p. 11 (propos recueillis par Tancrède Hertzog).
  4. Le 22 mars 1968, près de cent cinquante étudiants, menés par Daniel Cohn-Bendit, occupent la faculté de Nanterre. Perçue comme le point de départ des futures révoltes de Mai 68 à Paris, le mouvement étudiant bloque ensuite la France entière pendant plusieurs semaines, voir : DREYFUS-ARMAND, Geneviève ; FRANK, Robert ; LÉVY, Marie-Françoise ; ZANCARINI-FOURNEL, Michelle (dir.), Les années 1968. Le temps de la contestation, éditions Complexe, 2008, p. 40.
  5. Ivan Messac, Pop politique, 1967-1972, op. cit., p. 11.
  6. Ivan Messac, Pop politique, 1967-1972, ibid., p. 7.
  7. Deux œuvres sur papier font également partie de la collection de la Fondation Gandur pour l’Art. Il s’agit de Je passe, vous repasserez (juin 1968) et Sur le Quai (1968). Visibles en ligne.
  8. Ivan Messac, Pop politique, 1967-1972, op. cit., p. 11.
  9. L’ARC, acronyme d’Animation – Recherche – Confrontation, créée en 1966, se développe au sein du Musée d’art moderne de la Ville de Paris en plein cœur des débats culturels questionnant les modèles critiqués du musée et de son public (comme l’atteste par exemple le fameux ouvrage L’amour de l’art de Pierre Bourdieu, 1966). Son but n’est pas la conservation, mais l’exposition et se veut porteur d’un nouveau programme d’animation culturelle afin de « toucher un public neuf », comme le précise leur premier manifeste. Dans une période où la place de Paris dans le monde de l’art contemporain tend à décliner au profit de New York, il s’agit de redynamiser la scène parisienne et de promouvoir de nouveaux courants et médiums artistiques. Voir : TÉNÈZE, Annabelle, Exposer l’art contemporain à Paris. L’exemple de l’ARC au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (1967-1988), Thèse, École nationale des Chartes, Paris, 2004, disponible en ligne : https://www.chartes.psl.eu/fr/positions-these/exposer-art-contemporain-paris-exemple-arc-au-musee-art-moderne-ville-paris-1967#content-chapter-1, consulté le 11.12.2022.
  10. Le Salon de la Jeune Peinture cherche à répondre à une pénurie de lieux d’exposition pour les jeunes artistes dès 1950. Dans les années 1960, il devient un instrument de lutte et de débat politique. On note alors le retour d’une peinture plus militante comme en témoigne le projet de la « Salle rouge pour le Vietnam » en 1969. Voir : PARENT, Francis ; PERROT, Raymond, Le Salon de la Jeune Peinture, une histoire 1950-1983, Arcueil, éditions Patou, 2016.
  11. Organisée en 1964 par Hervé Télémaque, Bernard Rancillac et le critique d’art Gérald Gassiot-Talabot, l’exposition « Mythologies quotidiennes » est l’événement fondateur de la figuration narrative.
  12. Propos d’Eduardo Arroyo au sujet du travail de la figuration narrative, cité dans : BLANCHET, Jean-Paul, La Fin des années 60, D’une contestation l’autre, catalogue d'exposition [Meymac, Abbaye Saint-André, Centre d’art contemporain, 06.07 – 28.09.1986], Meymac, Centre d’Art contemporain, 1986, p. 6.
  13. Idem.
  14. Idem.
  15. Idem.
  16. Ivan Messac, Pop politique, 1967-1972, op. cit., p. 47.
  17. Selon un échange électronique avec Ivan Messac, le 10.11.2022.
  18. Le Black Panther Party (BPP) est un mouvement révolutionnaire de libération afro-américain, d’inspiration marxiste-léniniste. Formé le 15 octobre 1966 par Bobby Seale et Huey P. Newton en Californie, il devient ensuite national au milieu des années 1970. La composition du parti est issue du schéma gouvernemental, avec un président (Bobby Seale), un ministre de la défense (Huey P. Newton), un programme politique ainsi qu’un règlement. Par ailleurs, la participation des femmes au sein de ce parti était importante et des figures comme Angela Davis ou Ericka Huggins ont marqué les esprits et sont devenues de véritables icônes du parti. Voir LAURENT, Sylvie, « Black Panther », conférence enregistrée le 26 septembre 2018 au Théâtre Claude Lévi-Strauss, dans le cycle « Les Grandes révoltes » à l’Université populaire du musée quai Branly – Jacques Chirac, disponible en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=N1h0tz0pH7w, consulté le 11.11.2022.
  19. Au printemps 1967, Denzil Dowell, citoyen afro-américain, est assassiné par la police. À la suite de cela, les Black Panthers forment un groupe de « Police Patrols » armé, pour défendre les afro-américains face à la violence policière. Quelques semaines plus tard, une loi est rédigée par le républicain Don Mulford, avec les conseils de la National Rifle Association (NRA), afin d’interdire le port d’armes à feu chargées dans l’espace public. Avant cette loi, il est alors parfaitement légal de porter des armes chargées en public en Californie, à condition qu’elles ne soient pas brandies de façon menaçante. Il paraît alors évident que ce projet de loi consiste à arrêter les patrouilles des Black Panthers et les médias le surnomment « the Panther Bill », voir : JARRET, Matthew, “Black panther Capitol March”, in Forgotten History, publié le 15 janvier 2021, en ligne : https://www.forgottenhistory.me/domestic-affairs/black-panther-capitol-march, consulté le 12.12.2022.
  20. D’après l’artiste, la plupart des images qu’il utilise pour ses œuvres proviennent d’une documentation tirée de la presse, des magazines ou des publicités des années 1960-1970, qu’il n’a malheureusement pas conservée. Selon un échange électronique avec Ivan Messac le 10.11.2022
  21. LU, Jack, « Chine : les tigres de papier », in Outre-Terre, n° 37, 2013, p. 344, disponible en ligne https://www.cairn.info/revue-outre-terre2-2013-3-page-343.htm, consulté le 18.11.2022.
  22. Selon un échange électronique avec Ivan Messac le 10.11.22
  23. Née en 1944, Angela Davis est une militante communiste, pacifiste et féministe qui défend les droits humains et des minorités. Dans les années 1960, elle fut érigée en tant que modèle féminin au sein des Black Panthers.
  24. Selon un échange électronique avec Ivan Messac le 10.11.2022
  25. VENET, Anna, « Le jour où la mini-jupe est devenue l’emblème de la révolution sexuelle », in Numéro, n° 235, 31 août 2021, disponible en ligne : https://www.numero.com/fr/mode/mini-jupe-andre-courreges-mary-quant, consulté le 07.12.2022.
  26. Entre 1967 et 1970, Angela Davis, Ericka Huggins et Huey P. Newton sont tous trois accusés d’homicide et emprisonnés, à la suite de fusillades où des officiers de police sont tués. Les campagnes de protestations pour leur libération éclatent un peu partout et les proclamations  « Free Angela », « Free Ericka » et « Free Huey » deviennent de véritables slogans. Les images emblématiques de ces trois personnalités, exécutées au pochoir sont reproduites à plusieurs reprises sur les banderoles des protestataires, sur les affiches et autres tracts du Black Panther Party, voir : BLAKE, J. Herman, « The Caged Panther : The Prison Years of Huey P. Newton, in Journal of African American Studies, 16, 2012, p. 236. VINCENT, Anaïs, « Free Angela and All Political Prisoners », in Hommes & migrations, 1302, publié le 13 septembre 2013. Disponible en ligne, sur https://journals.openedition.org/hommesmigrations/2517,  consulté le 13.12.2022 ; HUGGINS, Ericka, Passionate About Inspiring Transformation, disponible en ligne https://www.erickahuggins.com/bio, consulté le 13.12.2022.
  27. Selon un échange électronique avec Ivan Messac, le 10.11.2022.
  28. Selon un échange électronique avec Ivan Messac, le 10.11.2022.

Bibliographie

BELLET, Harry, Ivan Messac, De la peinture avant toute chose, Paris, Somogy éditions d'art, 2005, listé p. 24, repr. coul. p. 11 (détail) et p. 27, n° 2.

Ivan Messac, Pop politique, 1967-1972, catalogue d'exposition [Paris, Galerie T&L, 16.03 –08.04.2022], Paris, Galerie T&L, 2020, cité p. 9 et listé p. 51, repr. coul. p. 28-29.


Bibliographie générale

BARAT, Franck, « Angela Davis », in Ballast, n° 1, 2014, p. 30-39, en ligne : https://www.cairn.info/revue-ballast-2014-1-page-30.htm?contenu=auteurs.

BELLET, Harry, Ivan Messac, De la peinture avant toute chose, Paris, Somogy éditions d'art, 2005.

BLANCHET, Jean-Paul, La Fin des années 60, D’une contestation l’autre, catalogue d'exposition [Meymac, Abbaye Saint-André, Centre d’art contemporain, 06.07 – 28.09.1986], Meymac, Centre d’Art contemporain, 1986.

Black Panther Party Newspaper Service, numéros parus de 1967 à 1971, en ligne :https://www.marxists.org/history/usa/pubs/black-panther/.

BLAKE, J. Herman, « The Caged Panther: The Prison Years of Huey P. Newton », in Journal of African American Studies, 16, 2012, p. 236-248.

BLUM, Françoise, « Réflexions sur les usages sexués de l’automobile en France aux XIXème et XXème siècles. Femme au volant, figure de l’urbanité ? », in Histoire urbaine, n° 11, t. 3, 2004, p. 55–79.

DREYFUS-ARMAND, Geneviève ; FRANK, Robert ; LÉVY, Marie-Françoise ; ZANCARINI-FOURNEL, Michelle (dir.), Les années 1968. Le temps de la contestation, éditions Complexe, 2008.

HUGGINS, Ericka, Passionate About Inspiring Transformation, en ligne : https://www.erickahuggins.com/bio.

Ivan Messac, Pop politique, 1967-1972, catalogue d'exposition [Paris, Galerie T&L, 16.03 –08.04.2022], Paris, Galerie T&L, 2020.

LAURENT, Sylvie, Conférence « Black Panther », enregistrée le 26 septembre 2018 au Théâtre Claude Lévi-Strauss, dans le cycle « Les Grandes révoltes » à l’Université populaire du musée quai Branly – Jacques Chirac, en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=N1h0tz0pH7w.

LU, Jack, « Chine : les tigres de papier », in Outre-Terre, 2013, n° 37, p. 344, en ligne : https://www.cairn.info/revue-outre-terre2-2013-3-page-343.htm.

TÉNÈZE, Annabelle, Exposer l’art contemporain à Paris. L’exemple de l’ARC au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (1967-1988), Thèse, École nationale des Chartes, Paris, 2004, en ligne : https://www.chartes.psl.eu/fr/positions-these/exposer-art-contemporain-paris-exemple-arc-au-musee-art-moderne-ville-paris-1967#content-chapter-1.

PARENT, Francis ; PERROT, Raymond, Le Salon de la Jeune Peinture, une histoire 1950-1983, Arcueil, éditions Patou, 2016.

RIVOAL, Isabelle ; ROBIC, Sylvie, « Les Fantômes de 68 sur le campus de Nanterre », in Vents d’Est, vents d’Ouest. Regards croisés sur 68, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2018, p. 35–48.

VENET, Anna, « Le jour où la mini-jupe est devenue l’emblème de la révolution sexuelle », in Numéro, n° 235, 31 août 2021, en ligne : https://www.numero.com/fr/mode/mini-jupe-andre-courreges-mary-quant.

VINCENT, Anaïs, « Free Angela and All Political Prisoners », in Hommes & migrations, 1302, publié le 13 septembre 2013, en ligne : https://journals.openedition.org/hommesmigrations/2517.

À voir également