L'Œuvre du mois


janvier 2022 Archéologie

Une statue d’oie du dieu Amon

Si l’oie figure parfois au menu de nos fêtes de fin d’année, ce volatile jouait un tout autre rôle dans l’Égypte ancienne. Une remarquable statue en forme d’oie, véritable chef d’œuvre de sculpture zoomorphe antique, nous permet d’explorer la relation qui existait entre les anciens Égyptiens et cet oiseau bien particulier – sauvage, migrateur, mais également domestiqué, et gavé – de même qu’entre l’oie et le dieu Amon.

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Statue de l'oie du dieu Amon
Égypte, peut-être région de Hermopolis
Troisième Période Intermédiaire, vers 1075 - 664 avant J.-C.
Bois plâtré, pigments, bronze
33,5 cm de haut, 13,2 cm de large, 38,8 cm de profond
FGA-ARCH-EG-0067

Provenance
Ars Antiqua, Lucerne, 14.05.1960, lot n° 16 ;
Sotheby’s, Antiquities, Londres, 10 décembre 1996, lot n° 73.

Statue de l’oie du dieu Amon
Fig. 1 - © Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Longchamp.

L’oie, animal familier des anciens Égyptiens

De tout temps, les anciens Égyptiens ont observé de très près leur environnement et les animaux qui l’habitent. Ainsi, dès la préhistoire, ils ont été de fins connaisseurs de la nature et ont incorporé le monde animal dans leur univers religieux. Cela vaut également pour les oiseaux, et l’égyptologue moderne, pas forcément ornithologue averti, peut facilement se sentir désarçonné lorsqu’il s’agit de s’y retrouver parmi les espèces aviaires représentées sur les bas-reliefs millénaires ou plus rarement en ronde-bosse (fig. 1).

Fig. 2 - © Wikipedia. Photographe : B. Dupont, CC BY-SA 2.0.

La statuette d’oie1, ou plus exactement d’ouette du Nil (Alopochen aegyptiacus), dont il est question ici est justement un superbe exemple de sculpture en forme oiseau. Debout, l’oie a une apparence très naturelle, la tête relevée, l’œil attentif, et un cou harmonieusement sinueux. Elle est saisie en plein mouvement, le pouce – ou doigt arrière – de la patte postérieure relevé : elle est sur le point de s’avancer. La différence de couleur des matériaux utilisés contribue à donner de la vie à l’œuvre, surtout le contraste entre les pattes, la tête, et le cou en bronze et le corps en bois plâtré. Toutefois, le plumage de l’ouette du Nil est bien plus bigarré (fig. 2), mais de possibles traces de pigments subsistent sur le plâtre du corps, bien qu’il ne nous soit pas possible de déterminer si la décoration de la surface imitait les teintes noires, vertes, beiges, blanches, et rougeâtres de l’oie.

Cette statuette est anépigraphe ; comment, dès lors, s’assurer qu’il s’agisse bien d’une ouette du Nil, et qui plus est d’une représentation du dieu Amon ? Car en-effet, plusieurs espèces d’oies étaient connues des anciens Égyptiens. Dès l’Ancien Empire (2575 – 2135 avant J.-C.), des scènes de défilé montrent que cinq espèces étaient différenciées. Toutefois, faire le lien entre nom hiéroglyphique, nom scientifique moderne, et représentation iconographique n’est pas aisé. Cela semble possible pour trois de ces espèces :  (fig. 3. a) ṯrp dénomme l’oie rieuse,  (fig. 3. b) sr l’oie cendrée, et (fig. 3. c)smn l’ouette du Nil. Restent encore les oies (fig. 3. d) et (fig. 3. e) ḥḏ, qu’il faut sans doute associer à la bernache à cou roux et à l’oie des moissons2. Quelle basse-cour !

L’oie dans l’art égyptien et sa divinisation

Fig. 4 - © Wikipedia. Photographe : Djehouty, CC BY-SA 4.0. Image recadrée.

Une peinture provenant d’une chapelle funéraire (fig. 4), considérée comme l’un des chefs-d’œuvre de l’Ancien Empire3, fut exécutée pour Itet, épouse de Nefermaât, fils aîné et vizir4 du roi Snéfrou (2575-2551 avant J.-C.), et demi-frère du grand roi Chéops. La position privilégiée au sein de la famille royale de ces personnages leur donna la possibilité de faire exécuter les décors de leur tombe-mastaba par les meilleurs artistes de leur temps. On y voit un défilé de six oies, arrangées en deux groupes symétriques, qui appartiennent à trois espèces différentes5. Quatre oies sont représentées dans l’attitude de la marche, les deux autres en train de picorer la végétation en abaissant la tête.

A ces époques reculées, les défilés et scènes montrant des oies domestiquées se retrouvent pour l’essentiel dans des tombes. Leur présence avait pour but de symboliquement contribuer à l’approvisionnement du défunt en offrandes funéraires dans l’au-delà. Il existe toutefois de minces indices qui permettent d’entrevoir que l’oie (fig. 3. b) sr obtint un statut spécial et fut divinisée6. Quant à l’ouette du Nil  (fig. 3. c)smn, elle fait son apparition dans les célèbres Textes des Pyramides, où l’envol du roi défunt est comparé à celui du volatile7.

Il faut attendre le Moyen Empire (2135-1781 avant J.-C.) pour voir l’oie (fig. 3. csmn atteindre un statut divin, comme l’indique l’inclusion de ce mot dans certains noms propres. À la 13e dynastie (1781 – 1650 avant. J.-C.), on trouve pour la première fois une association entre cette oie et le dieu Amon, en la personne d’une femme appelée Semenet-Amon, littéralement « l’oie semen d’Amon »8. Un peu plus tard, au Nouvel Empire, cela devient beaucoup plus évident. Il y a d’abord des preuves indirectes pour la première partie de la 18e dynastie (1550 – 1291 avant J.-C.) : des représentations d’oies furent mutilées durant le règne du roi Akhenaton, qui avait ordonné la suppression de toute mention et image du dieu Amon9.

La tombe du roi Toutankhamon (KV 62) a préservé, parmi sa myriade de trésors, une statue d’oie en bois entièrement recouverte de résine noire, sauf le bec (fig. 5) ! Une courte inscription sur le socle nomme le roi, mais pas Amon, ni l’oie. Une autre statue, de forme similaire, fut découverte dans la Vallée des rois, plus précisément dans la tombe de Thoutmose III (KV 34), qui régna un peu plus d’un siècle auparavant. Son socle n’étant pas préservé à notre connaissance, impossible de s’assurer là encore qu’il s’agisse bien de l’oie (fig. 3. c) smn. Par comparaison avec ces statues issues des ateliers royaux, il pourrait être tentant de dater l’oie de la FGA de la 18e dynastie, mais il semble que ce ne soit pas le cas10. D’une part, on peut légitimement s’interroger sur l’identification de l’espèce : la finesse du cou laisse penser également qu’il pourrait s’agir de cygnes plutôt que d’oies. La position du corps est également fort différente, l’oiseau étant occupé à entretenir le plumage de son poitrail avec son bec. Finalement, il faut noter la différence de technique de fabrication. Ces statues ne comportent pas d’éléments en bronze.

Fig. 6. a - © Fondation Gandur pour l’art, Genève. Photographe : André Longchamp.
Fig. 6. b - © Fondation Gandur pour l’art, Genève. Photographe : André Longchamp.
Fig. 6. c - © Paris, Musée du Louvre. Photographe : Christian Décamps.
Ostracon montrant une prêtresse officiant devant Amon sous forme d’oie, ÄM 3307
Fig. 7 - © Ägyptisches Museum und Papyrussammlung der Staatlichen Museen zu Berlin - Preußischer Kulturbesitz. Photographe : Sandra Steiß, CC-BY-NC-SA.

Durant la dynastie suivante, le dieu Amon retrouve toute sa gloire, mais son association à l’oie demeure rare. En effet, Amon est beaucoup plus fréquemment représenté sous une forme entièrement humaine, sous forme de bélier, ou un mélange des deux (fig. 6). En fait, les visiteurs du temple principal dédié à Amon, à Karnak, chercheraient en vain une représentation du dieu sous sa forme d’oie. Il semble que cette iconographie particulière est restée du domaine de la pratique religieuse privée plutôt qu’officielle. On trouve ainsi plusieurs stèles de particuliers invoquant Amon sous sa forme d’oie (fig. 3. c) smn 11, mais pas de bas-relief ni de statue monumentale. Il n’est dès lors pas étonnant de voir figurer l’oie d’Amon parmi le matériel mis au jour dans le village des ouvriers de Deir el-Medineh12. On note également un émouvant dessin tracé à l’encre rouge puis ‘mis au propre’ à l’encre noire sur un éclat de calcaire blanc : une femme tient un sistre de la main droite et un collier-menat de la main gauche devant l’oie d’Amon debout sur un socle (fig. 7)13.

Une statue d’oie en guise d’ex-voto pour le dieu Amon ?

Dès lors, comment interpréter la statue d’oie de la FGA ? Aurait-elle servi de statue de culte, comme l’oie visible sur l’ostracon ci-dessus ? Rien n’est moins sûr. L’indice principal suggérant qu’il s’agit d’un objet un peu plus tardif réside dans sa technique de fabrication.

En effet, les oies du Nouvel Empire sont constituées d’un seul matériau, tel que le bois pour les statuettes des tombes royales (voir ci-dessus ; des exemples en calcaire sont également connus)14. Les seuls véritables parallèles sont des statuettes d’ibis, dont le corps est en bois (stuqué, peint, ou doré), alors que le cou, la tête, et les pattes sont en bronze (fig. 8). Ex-voto dédiés au dieu Thot, ces statuettes pouvaient être déposées dans les vastes catacombes contenant des centaines de milliers – voire des millions – de momies d’ibis, à Saqqarah, à Tuna el-Gebel, ou à Dra Abou el-Naga (Louxor)15, entre autres. Certaines de ces statues, le corps creux, ont servi de sarcophage, mais cela n’est pas nécessairement le cas.

Statuette d'ibis
Fig. 8 - © Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Longchamp.
Statue d’oie du dieu Amon en tissu de lin stuqué, et bronze, inv. E 26020.
Fig. 9 - © Paris, Musée du Louvre. Photographe : Christian Décamps.

Ces statues d’ibis sont généralement postérieures au Nouvel Empire16, et, de même que les dépôts de momies, datent plutôt du Ier millénaire (Basse Époque – Époque ptolémaïque, 664 – 30 avant J.-C). Un prélèvement du bois de l’oie de la FGA fut soumis à une analyse de carbone 14 en 2000. Le résultat indique une fourchette de 903 – 792 avant J.-C., soit la période couvrant le milieu de la 22e dynastie (règnes d’Osokon I à Sheshonq III) et le début de la 23e dynastie concurrente (règnes de Pedubast et Sheshonq IV). Cette statue d’oie serait donc quelque peu plus ancienne que les statues d’ibis.

Existe-t-il une nécropole où l’on enterrait des oies à foison en l’honneur du dieu Amon, comme on le faisait avec les ibis de Thot17 ? C’est bien possible, mais le phénomène devait avoir une ampleur moindre, sans quoi un grand nombre de momies d’oies seraient connus, de même que de nombreux ex-voto tels que la statue de la FGA. Or, justement, si cette statue n’est pas unique, nous n’en connaissons que deux ou trois autres. Le Musée du Louvre, à Paris, possède la seule autre statue d’oie dans une collection publique (fig. 9)18. Tout comme la statue de la FGA, elle est représentée dans la position de la marche, sur le point de franchir un pas. Des différences importantes existent cependant : le corps n’est pas en bois, mais constitué d’un cartonnage de tissu de lin stuqué et creux, mais ne contenant pas de momie à l’intérieur ; le cou en bronze est joint au corps de façon différente ; et l’extrémité des ailes est relevée, détachée de la queue. Cette œuvre est elle-aussi tout à fait remarquable de par le réalisme extrêmement détaillé des parties en bronze.

Il existe une troisième statue19, sans doute toujours propriété d’un collectionneur privé20. Plus proche stylistiquement de la statue de la FGA, l’oie baisse légèrement la tête, et semble plus statique ; la queue est plus épaisse et relevée. Les détails des parties en bronze sont, bien exécutés, quoique plus grossiers que ceux des statues du Louvre et de la FGA. La ressemblance entre ces trois statues fait penser à une certaine homogénéité chronologique, mais ce n’est pas le cas ! Le bois de l’oie en mains privées a également été soumis à un test de carbone 14 en 2010, et il date lui du IIe – Ier siècle avant J.-C. ; cette oie est donc postérieure à celle de la FGA de plus de six siècles21.

Statue de l'oie du dieu Amon
Fig. 11. a - © Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Longchamp.
Statue de l'oie du dieu Amon
Fig. 11. b - © Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : André Longchamp.

On ne peut être qu’admiratif devant l’exquis modelé des parties en bronze et des ciselures, qui rendent de façon si réaliste les détails du bec et des narines, ou des scutelles, des griffes, et de la fine palmure des pattes (fig. 11). Il ne fait nul doute que les artisans responsables de ces travaux ont attaché beaucoup de soin à leur réalisation, et qu’il ne s’agit pas là de commandes à la chaîne : on a bien affaire à une statue de divinité.

L’oie et le dieu Amon, un lien à l’origine obscure

L’origine du lien entre l’oie (fig. 12. a) et le dieu Amon n’est pas facilement explicable, comme souvent lorsque l’on tente d’expliquer des phénomènes religieux. Il faut tout d’abord noter que l’oie a été rapprochée à d’autres dieux : Sekhmet (voir note 6 ci-dessus), Atoum, Geb, Seth, et même Horus. Les racines de ces liens semblent remonter à l’Ancien Empire, mais se développent surtout au Nouvel Empire. Toutefois, l’association la plus forte est celle avec le dieu Amon, et parmi les oies, seule l’ouette du Nil a connu ce privilège. La ressemblance entre les noms de l’oie (fig. 12. a) smn et du dieu (fig. 12. b) imn a peut-être contribué à ce rapprochement.

Fig. 12. a
Fig. 12. b

Selon certaines cosmogonies, le dieu primordial serait né à Hermopolis (Moyenne Égypte) d’un œuf primordial, l’œuf du « grand jargonneur » à la voix agréable – probablement l’oie semen (fig. 12. a) smn. Lorsqu’Amon gagne en importance au début du Nouvel Empire, il fut semble-t-il intégré à la cosmogonie hermopolitaine, et donc, considéré lui-même comme dieu primordial, il aurait ainsi été associé à l’oie semen. Comme le note toutefois J. Vandier, il n’existe « malheureusement aucune véritable preuve qui nous permette d’affirmer que l’origine de ce rapport est hermopolitaine », mais seulement quelques indices textuels, qui ont incité les chercheurs à garder une « extrême réserve » dans leurs conclusions.22

La statue de l’oie d’Amon de la FGA est ainsi à la fois un chef d’œuvre d’art plastique antique et un témoin de considérations religieuses restées en marge de la religion d’état, mais qui devait toucher de près la population. Et qui sait, peut-être un jour de véritables catacombes d’oies seront-elles mises au jour par les archéologues – dans la région d’Hermopolis ? –  avec leur lot de découvertes qui viendront compléter, voire totalement chambouler, nos connaissances sur le sujet !

Dr Xavier Droux
Conservateur de la collection archéologie
Fondation Gandur pour l'Art, janvier 2022

Notes et références

  1. Le terme d’oie est un nom vernaculaire qui s’applique à plusieurs espèces aviaires de la famille des anatidés.
  2. Oie rieuse : lat. Anser albifrons, Scopoli 1769 / ang. white-fronted goose. Oie cendrée : lat. Anser anser, Linnaeus 1758 / ang. greylag goose. Ouette du Nil : lat. Alopochen aegyptiacus, Linnaeus 1766 / ang. Egyptian goose. Bernache à cou roux : lat. Bronta ruficollis, Pallas 1769 / ang. red-fronted goose. Oie des moissons : lat. Anser fabalis, Latham 1787 / ang. bean goose.
  3. Francesco Tiradritti, en 2015, a émis des doutes sur l’authenticité de la pièce, suggérant au moins que la couche picturale n’est pas (entièrement) d’origine. Son opinion, basée sur une étude de visu et sur des photographies de l’œuvre, n’a pour l’heure pas été l’objet d’une publication académique et n’a pu être corroborée par des études scientifiques. La question reste ouverte.
  4. Plus haut responsable de l’administration du pays après le roi. Nefermaât fut, entre autres, « chef de tous les travaux du roi » et donc sans doute responsable de la construction des pyramides de Dashour érigées pour son père.
  5. Sur l’identification de ces oies, voir en dernier lieu ROMILIO, A., « Assessing ‘Meidum geese’ ».
  6. VANDIER, J., « L’oie du Nil », p. 14 ; cette oie était semble-t-il étroitement associée à la déesse Sekhmet.
  7. Tpyr 302, §463 ; 573, §484 ; et 682, §2042. VANDIER, J., « L’oie du Nil », cite également une quatrième occurrence, où l’oie (fig. 3. c)smn est sacrifiée : Tpyr 419, §746.
  8. RANKE, H., Personennamen I, 307 : 15. Stèle fausse-porte du musée du Caire CG 20724 ; voir https://pnm.uni-mainz.de/2/inscription/721.
  9. Voir par exemple la tombe thébaine de Ramosé TT55 (KUENTZ, C., « L’oie du Nil, p. 42, fig. 24 ; VANDIER, J., « L’oie d’Amon », p. 27-8, n. 6 ; de Garis DAVIES, N., Ramose, pl. XVI).
  10. Contra BIANCHI, R.B., Art & Magic, p. 200-201 ; BIANCHI, R.B. et Ziegler, C., Les Bronzes égyptiens, p. 60-61.
  11. Voir KUENTZ, C., « L’oie du Nil », passim.
  12. ANDREU-LANOË, G., « L’oie d’Amon ».
  13. BRUNNER-TRAUT, E., Die altägyptischen Scherbenbilder, pl. XXXI, n° 81 ; ANDREU-LANOË, G., « L’oie d’Amon », p. 35-6. La provenance archéologique de cet objet n’est pas connue, mais comme le note Guillemette Andreu-Lanoë, il est probable qu’il ait été découvert à Deir el-Medineh, ou du moins à proximité de ce village.
  14. Par exemple le groupe d’oie, jar, et oisons réalisé par le sculpteur de Deir el-Medineh Keni (BAYER, C. et al., The sacred geese of Amun).
  15. Voir par exemple ROUSSI, A., « Ancient Egyptians mummified millions of birds »; WASEF, S., LAMBERT, D., « Capturing the past »; WASEF, S., et al. « Mitogenomic diversity ».
  16. Voir par exemple NASR EL-DINE, H., « Bronzes d'ibis ».
  17. Des momies d’oies, déposées comme offrande lors de la fondation du temple funéraire de Thoutmose III, ont été retrouvées (KUENTZ, C., « L’oie du Nil »), mais il ne s’agit dans ce cas-là pas de momies offertes comme ex-votos à Amon.
  18. Inv. E 26020. Voir VANDIER, J., « L’oie d’Amon » ; également le site de la collection digitalisée du Musée du Louvre : https://collections.louvre.fr/en/ark:/53355/cl010004176.
  19. Jacques VANDIER (« L’oie d’Amon », p. 41) mentionne dans son addendum avoir vu lui-même une autre statue d’oie dans le commerce, sans offrir davantage d’information.
  20. Cette statue, connue de VANDIER (« L’oie d’Amon », fig. 10-12), fut exposée à Essen en 1966, puis vendue chez Christie’s Londres le 14 avril 1970, lot 43, avant d’être acquise au début des années 1970 par Jay Ward, puis exposée au Los Angeles County Museum of Art en 1974. Elle fut vendue chez Bonhams le 6 octobre 2010 (vente Antiquities, lot 49), puis par Rupert Wace à la TEFAF de Maastricht de 2011, à un « antiquaire retraité » (MELIKIAN, S., « The Great Art Clearinghouse »).
  21. Analyse réalisée par le laboratoire RCD, Wantage, UK. Nous remercions Francesca Hickin, Bohnams, pour le partage de ces informations.
  22. VANDIER, J., « L’oie d’Amon », p. 23.

Bibliographie

Références :

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BRUNNER-TRAUT, Emma, Die altägyptischen Scherbenbilder (Bildostraka) der Deutschen Museen und Sammlungen, Wiesbaden, 1956.

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HOULIHAN, Patrick F., The Birds of Ancient Egypt, Warminster, Aris and Phillips Ltd, 1986.

KUENTZ, Charles, « L'Oie du Nil (Chenalopex ægyptiaca) dans l'antique Égypte », Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon 14, 1934, p. 9-64.

NASR EL-DINE, H., « Bronzes d'ibis conservés au Musée égyptien du Caire », Bulletin de l'Institut Français d'Archéologie Orientale, 117, 2017, p. 319-327.

RANKE, Hermann, Die ägyptischen Personennamen, Band I: verzeichnis der Namen. Glückstadt, J.J. Augustin, 1935.

ROMILIO, Anthony, « Assessing 'Meidum Geese' species identification with the ‘Tobias criteria’ », Journal of Archaeological Science: Reports 36 (3), 2021, 102834, doi.org/10.1016/j.jasrep.2021.102834

ROUSSI, Antoaneta, « Ancient Egyptians mummified millions of birds », National Geographic, 13 novembre 2019.

MARIETTE, Auguste, Les mastabas de l’Ancien Empire : fragments du dernier ouvrage de A. Mariette, publié d’après le manuscrit de l’auteur par G. Maspéro, Paris, F. Vieweg, 1885.

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Expositions :

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Les trésors des pharaons. Exposition Égypte d'Akhénaton à Ramsès II. Images d'éternité, Genève, Salon international du livre et de la presse – Palexpo, 30.04.2008 - 04.05.2008.

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